GR7 Trail Expérience : les monts d’Ardèche.

Nos quatre dernières journées sur cette première reconnaissance du GR7 en trail running itinérant et randonnée active nous ont conduit sur les monts d’Ardèche, avec quelques crochets en Haute-Loire. Comme nous suivons la fameuse ligne de partage des eaux qui est le fil conducteur de ce GR, nous naviguons très souvent sur les crêtes et aux frontières de différents territoires : cette ligne est bien une zone de rencontres naturelles et du coup, administratives!


Les massifs s’y succèdent : après le Pilat, nous abordons les monts d’Ardèche. Toutefois, c’est d’abord à travers les hauts plateaux ardèchois que nous avançons après notre belle étape à la maison d’hôte de l’Esperet et le lac de Devesset. Le parcours est ici bien roulant et les paysages ouverts. Les pentes sont assez douces, finalement davantage que sur le début de notre voyage qui nous avait surpris par son dénivelé.


Nous retrouvons cependant un environnement plus montagnard vers le Mont Mézenc et la station des Estables où nous arrivons le soir de notre 8e étape. Caroline nous quitte ici, c’est la fin de ce long week-end de Toussaint. Le froid tombe aussi plus vite, l’hiver se rapproche mais pour l’instant, nous avons vraiment basculé dans la basse saison touristique. Avec Damien, nous sommes presque les seuls clients de l’hôtel Caprice des neiges ce soir, et comme tout au village est fermé, on nous y sert un bon dîner qui n’était pas prévu. Le patron, Bernard, avec qui j’ai des amis communs (le monde de la montagne est petit) et sa femme Latifa nous font vraiment bon accueil.
Le lendemain, nous passons tout près du Mont Gerbier de Jonc et des sources de la Loire. Nous croisons d’ailleurs le grand fleuve, joli torrent à cet endroit, un peu plus loin. Après une halte à Sainte Eulalie et de beaux emmerveillements face à des vues vraiment splendides sur les sucs ardèchois et une belle campagne très rustique, nous poursuivons jusqu’à l’auberge du Rousset du lac. L’endroit est plus que tranquille. Nous y consommerons uniquement des produits locaux que les jeunes locataires de l’endroit nous préparent. Dehors, le froid est assez vif et après une belle journée ensoleillée, la fraîcheur du soir nous a rattrappé juste avant l’étape.

Notre dernier jour nous conduit sur une très belle ligne de crête qui révèle des panoramas où les couleurs de l’automne et la lumière d’un soleil encore vif magnifient les courbes des montagnes qui s’étendent et ondulent à perte de vue. C’est très beau, et le parcours est à nouveau exigeant pour les cuisses car les dénivelés s’enchaînent. Nous nous arrêtons un moment, comme naguère Stevenson dont nous croisons pour la première fois la route sur ce GR7, au monastère de Notre Dame des Neiges. Une communauté de cisterciens trappistes y suit encore la règle de St Benoît. Le lieu est à la fois austère et charmant.
A quelques kilomètres de là, la Bastide Puy Laurent est le terme final de cette première partie d’aventure sur le GR7. Nous avons parcouru 351 kilomètres et gravit 11000 mètres de dénivelé positif depuis notre départ de Mâcon. Un repos bien mérité nous attend avant de repartir, dans quinze jours, pour découvrir la partie sud de cette ligne de partage des eaux!

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