Nous avons poursuivi notre périple sur le GR7, malgré l’épisode cévenol qui a fait rage ces trois derniers jours.
Une pluie diluvienne, des vents très forts, du brouillard à couper au couteau n’ont pas rendu le cheminement aisé. Nous avons dû contourner le Mont Aigoual pour nous rendre à l’Espérou, où nous avons bénéficié du bon accueil de Philippe, au gîte de Chantemerle.
Philippe, montpeliérain d’origine installé dans ce coin des Cévennes depuis quinze ans, est intarissable sur la région et connait les sentiers. Il est aussi bien habitué aux conditions météorologiques particulièrement rudes des Cévennes. Ainsi, cet « épisode cévenol » si spectaculaire qu’il soit, n’est pas exceptionnel. L’hiver, le brouillard condamne aussi souvent l’accès à l’Aigoual. Mais les randonneurs peuvent aussi souvent profiter du soleil pour admirer la nature préservées de ces pentes. D’ailleurs, depuis la création du chemin de St Guilhem il y a dix ans (il est commun avec le GR7 depuis l’Aigoual), ils sont de plus en plus nombreux.
Nous allons suivre le lendemain cette ancienne voie de pélerinage jusqu’au Vigan puis Avèze. Une longue descente nous attend, à travers petits sentiers et drailles caillouteuses. Un régal pour les traileurs, même si il faut faire attention aux appuis glissants. La pluie a enfin cessé, le vent est tombé. Nous pouvons même admirer le panorama sur un horizon presque dégagé avant de basculer vers la ville du Vigan.
Là, la rivière que nous suivons pour nous rendre à Avèze est bien gonflée mais n’a pas débordé sur le sentier. Nous allons sans doute pouvoir poursuivre notre expérimentation sous un ciel plus clément.