Trail Blanc des Vosges, dans le blizzard vosgien!

Courir dans les Vosges et dans la neige, c’est assurément la promesse d’une expérience forte. En participant au voyage de presse organisé par Décathlon sur l’évènement, je n’ai pas été déçu du voyage: les conditions étaient plus que rudes, la neige bien molle et la foulée bien enbourbée! Mais au final, dans une ambiance amicale, j’ai passé un très bon moment. Enfin, peut-être plus avant et après les courses que pendant!

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Samedi de bon matin, gare de l’est, j’ai trouvé le petit groupe (nous étions tout de même une dizaine, des journalistes, avec une forte délégation de l’Equipe, et des bloggeurs – il y avait même Greg runner!) réuni par Xavier, le dir com du groupe Décathlon et Fred, de l’agence Epic, pour aller expérimenter le « Trail Blanc des Vosges », et accessoirement tester les produits Décathlon proposés pour faire face à ce type de parcours.

Direction Nancy en TGV, donc, dans un premier temps. Comme on discute beaucoup, pour faire connaissance ou pour se retrouver entre amis, on ne prête guère attention aux gouttes d’eau qui déjà dégoulinent sur les vitres du TGV: le week-end s’annonce catastrophique du point de vue météorologique. On s’en apercevra davantage sur la deuxième partie de notre voyage: un trajet en bus pour atteindre la station de Rouge Gazon, où se déroulera les courses du Trail Blanc des Vosges. Car ce n’est pas à une seule épreuve mais à deux que nous sommes conviés: un 6 kilomètres nocturne aura lieu dès le soir, sans doute pour nous mettre en jambe en vue du 18 kilomètres disputé le lendemain matin.

Mais avant d’arriver sur les lieux, nous stoppons d’abord au Decathlon de Nancy, en fait situé à Vandoeuvre, où nous sommes attendus par la directrice adjointe et les responsables du rayon running. Un moment d’échange agréable, où nous visitons l’imposant magasin (600 m2) et où Francisco, spécialiste running avisé, nous détaille l’équipement qui nous est fourni pour l’occasion.

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On peut dire que l’on est gâté. (voir post à suivre)

Après avoir déjeuné sur les lieux en compagnie de l’équipe Décathlon, nous repartons donc vers la ligne bleue des Vosges. Enfin aujourd’hui, inutile de froncer les sourcils pour tenter de l’apercevoir: le ciel est uniformément gris et pleure de grosses gouttes d’eau bien froide. Dans la vallée, c’est vrai, les villages ont l’air tristes. Heureusement, ce n’est pas un voyage de presse orienté tourisme mais bel et bien centré sur une épreuve sportive, qui du coup n’en sera que plus « challenging ». Nous montons ainsi, sur une route en lacet, jusqu’à la petite station de Rouge Gazon, où se trouve une auberge (qui nous accueille pour la nuit) et la ligne de départ de ce trail Blanc des Vosges.

Avec le temps qu’il fait, le vent souffle maintenant en violentes rafales et emmène avec lui une neige mêlée de pluie particulièrement réfrigérante, on ne peut pas dire que mes camarades et moi sommes particulièrement pressés de ressortir prendre le départ de la course nocturne, une fois blottis bien au chaud à l’intérieur de l’auberge. Mais on est quand même là pour ça, alors, une fois nos belles tenues flambant neuves enfilées, on se risque à l’extérieur. Avec Greg, nous décidons de nous échauffer: on fait environ 50 mètres avant de se précipiter à nouveau à l’abris. La course promet d’être agréable…

Des traileurs dans le blizzard

Nous nous décidons tout de même à braver la tempête pour nous rendre sur la ligne de départ. Qui comme de bien entendu se fait face au vent… Dès les premiers mètres, je suis plongé dans un néant visuel assez angoissant, étant donné que je ne suis pas seul, loin de là, à tenter de grimper la forte pente – une piste de ski alpin- qui s’offre à mes pieds. Comme je ne vois pas où je les mets, la situation est plutôt inconfortable, surtout que les appuis sont plus que délicats sur cette neige molle. Je vais devoir m’arrêter plusieurs fois et avancer avec prudence.

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C’est bien raide et certains devers sont assez délicat, surtout quand y voit goutte et qu’en revanche de grosses gouttes, devenues flocons, vous coulent sur les yeux (et le reste du corps; je suis d’ailleurs intégralement trempé à l’issue de ces 6 kilomètres). Seules la dernière montée et la descente qui suit, où l’on plonge vers l’arrivée, me semblent un peu plus agréables et ludiques.

J’arrive au bout de 47 minutes, assez loin dans le classement, et ne traîne pas sur la ligne d’arrivée: l’auberge est proche, allons-y directement! J’y retrouve bientôt Greg Runner, qui est d’ailleurs arrivé avant moi, puis après une douche revigorante et une tentative d’étendage des vêtements en vue d’un séchage rapide pour la course de demain matin, mes autres collègues et néanmoins amis, eux aussi trempés, frigorifiés et fatigués mais tous heureux de l’expérience. Un dîner bien animé, chaleureux et festif s’en suit. Demain, nous remettons ça mais pour l’instant, nous apprécions la chaleur cosy de la grande salle de restaurant de l’auberge.

Un trail bien blanc, finalement

Pendant que nous festoyons donc gaiement, les flocons et le vent dansent une farandole endiablée à l’extérieur. Il en sera ainsi toute la nuit, puisqu’au matin, lorsque nous nous réveillons, un grand manteau bien blanc a envahi les zones qui restaient hors neige hier. De la poudreuse contre de la boue, nous n’y perdons pas au change et comme le vent est tout de même un peu tombé, nous sommes un peu plus enthousiastes que la veille à l’idée de repartir pour 17 kilomètres.

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I’m may be slow, but I’m ahead of Greg Runner!  (photo Bruno Fablet)

L’horaire de départ n’est pas très violente, 11 heures, et c’est donc assez tranquillement que nous nous préparons, pour nous rendre sur la ligne d’arrivée, tout de Kalenji vêtus (enfin à quelques exceptions près!). Nous y retrouvons 1700 autres concurrents, candidats à 17 kilomètres vallonnés (cela s’annonce moins pentu qu’hier soir, davantage sur le domaine nordique que sur les pistes de ski alpin). La foule présente confirme une fois de plus l’immense succès actuel du trail, même un jour de mauvais temps comme celui-ci, qui plus est dans la neige. J’essaie de me plonger un peu plus qu’hier soir (où j’étais vraiment handicapé par mes lunettes) dans la course. Mon départ est presque ambitieux. Néanmoins, au bout de quelques mètres, le constat est fatal: je ne sais toujours pas courir sur ce type de sol (a priori pas vraiment fait pour ça il est vrai!)… Je maintiens tout de même un effort assez intense pendant environ 5 kilomètres, le temps d’un chassé-croisé avec mon collègue Florian (d’E-Adrénaline), puis, un peu par dépit, mais surtout parce qu’à nouveau ma visibilité, dans certaines zones où le vent souffle et apporte un grésille bien accrocheur sur mes verres, est réduite. Pas évident de bien avancer sur un tel sol lorsque vous voyez à peine le bout de vos pieds!

Je profite tout de même vaguement du paysage, des pins sous leur manteau blanc, des branches supportant la neige fraîche. Mais pas énormément tant le jour est blanc et la course me demande tout de même de porter une grande concentration sur le sol et mes appuis. Mais je n’avance plus bien vite, ayant bien relâché l’effort.

Seul le retour de Greg (Runner de son nom) me réveillera. Je laisse d’abord mon compagnon de chambrée me déposer dans la poudreuse puis tout de même (il vient de me dire qu’il ne restait que 4 kilomètres), je me fais violence pour relancer mon allure et recoller à sa foulée. Ce changement de rythme est salvateur: dans la montée suivante, je cours alors que tous les coureurs devant moi marchent, Greg (Runner) compris, et je vais poursuivre ainsi jusqu’à la ligne d’arrivée. Mon rythme est à nouveau bien tonique, je double même des grappes de coureurs et regrette un peu d’avoir tant lambiné auparavant. Mais l’effort dans la neige est tout de même bien exigeant musculairement, pas sûr que j’aurai tenu en redémarrant avant. Toujours est il que je termine ma course au bout d’1h56 et que finalement, cela me va bien pour aujourd’hui!

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Je reste un instant sur la ligne, malgré le vent bien froid encore, pour attendre Greg (Runner) et constater (avec un certain plaisir quand même!) que j’ai creusé un petit écart sur la partie finale.

Il est temps de rentrer se réchauffer, puis de profiter d’un sympathique déjeuner d’après-course après l’arrivée de tous les membres du groupe. Ensuite, un bus nous ramènera sous la pluie, ou dans la pluie tellement elle ne cesse de tomber sur l’est en ce dimanche de janvier, jusqu’à Nancy. Nous sommes tous un peu fatigué par ces courses dans des conditions difficiles et ce week-end au tempo bien soutenu, mais surtout tous heureux du bon moment, finalement et c’est presque paradoxal, que nous avons vécu là. La bonne ambiance de ce groupe de presse et de passionnés de course y est pour beaucoup!

Le site de la course: www.courirsurdeslegendes.fr/evenements/trailblanc-des-vosges/

 

Trail Blanc Sylvain-3[2] Photos Bruno Fablet.

 


4 réflexions sur “Trail Blanc des Vosges, dans le blizzard vosgien!

  1. Bonjour Sylvain! J’arrive à Rome ce 22 fevrier et je souhaite vraiment marcher la francigena des sud. Où puis-je trouver des cartes à Rome? Jai un itinéraire sur Google, mais bien sommaire malheureusement! J’apprécierais beaucoup ton aide et un message courriel ! Merci.

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    1. Bonjour Renée, j’avais utilisé un guide en Italien :
      http://www.amazon.fr/Francigena-Sud-percorso-Roma-Brindisi/dp/8836562876/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1455738903&sr=8-1&keywords=via+francigena+nel+sud
      pour la Via Francigena nel Sud. Je pense qu’on peut encore le trouver dans certaines librairies à Rome, mais je ne sais pas exactement où. A mon avis, recherche dans les plus grandes librairies de la ville. Il existe un autre guide, mais je ne l’ai pas testé.
      Bonne marche!
      Sylvain

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